Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 19 février 2018

Bestiaire héraldique : l'Hydre


Blasons de Reißeck (Carinthie, Autriche) et de Desier le Fier (Chevalier de la Table Ronde)

L'Hydre est un monstre à sept têtes qui repoussent à mesure qu'on les coupe. La plus connue est l'Hydre de Lerne contre laquelle Hercule dut combattre lors d'un de ses fameux douze travaux, avec l'aide de son neveu Iolaos. Le monstre ne pouvait être vaincu qu'en lui coupant simultanément les sept têtes et en cautérisant par le feu chaque moignon.


Le sang de l'Hydre était empoisonné. Hercule y trempa l'une de ses flèches et la décocha au centaure Nessus qui voulait violer sa femme Déjanire.

Sur le plan symbolique, l'Hydre figure les vices qui renaissent sans cesse tant que la bête vit, c'est-à-dire la vanité. Les sept têtes ne sont pas sans rappeler les sept péchés capitaux* de la religion chrétienne (d'autant que "capital" vient du latin "caput", signifiant "tête".) Le théologien Thomas d'Aquin indique d'ailleurs que l’appellation de « vices » serait plus appropriée que celle de « péchés ».

* Orgueil, avarice, envie, colère, impureté, gourmandise et paresse.




Sur le plan héraldique, l'Hydre indique une action d'éclat qui a demandé beaucoup de courage dans l'adversité. Hercule, en effet, a vaincu ce monstre avec beaucoup de peine et c'était le plus périlleux de ses douze travaux. Elle est décrite comme un dragon à sept têtes dont la plus basse ne tient qu'à un filament. Mais quand celle-ci est aussi solidement implantée que les autres, on dit que l'Hydre est menaçante.











Castelier de la Tour, Dictionnaire héraldique : suivi des ordres de chevaleries dans le Royaume & de l'Ordre de Malthe, Lacombe 1774


Desier le Fier
Chevalier de la Table Ronde

D'argent à l'Hydre menaçante de gueules et lampassée de sinople.

Ville de Saint-Pierre-D'irube
(Pyrénées-Atlantiques, Nouvelle-Aquitaine)

D'or au chevron d'azur chargé de trois coquilles de limaçons du champ, accompagné en pointe d'une hydre de sinople à quatre têtes lampassées de gueules dont l'une est en partie tranchée et ensanglantée de gueules, et en chef de deux canons adossés de sable.

Famille Belzunce (Ayherre)
Pays Basque

Écartelé, aux 1e et 4e d'argent, à deux lions issants de sinople, armés et lampassés d'or, l'un en chef et l'autre en pointe, à la fasce de gueules côtoyée de deux filets de même ; aux 2e et 3e de gueules, à la bande d'argent, accompagnée de deux cotices du même ; sur le tout d'azur, au chevron d'or, rempli de gueules, accompagné de trois étoiles d'or, à une hydre issant, à trois têtes de sinople, couronnée et languée de gueules, posée en chef.

Famille Erdoy
Bayonne, Pays Basque

Écartelé, au 1 d'azur à une tour d'argent maçonnée de sable; au 2 de gueules à une main gauche apaumée d'argent mise en pal et adextrée de deux cœurs d'or l'un sur l'autre; au 3 d'argent à un hydre à trois têtes de sable; au 4 d'or à deux clefs de sable posées en pal.

Maison de Joyeuse
depuis 1261 (Gévaudan, Vivarais)


D'or à trois pals d'azur, au chef de gueules
chargé de trois hydres à sept têtes aussi d'or.

Famille de Joyeuse Saint-Didier
(depuis la fin du XIVe siècle)

Écartelé : au 1 et 3 palé d'or et d'azur de 6 pièces, au chef de gueules chargé de trois hydres d'or ; au 2 et 4 d'azur au lion d'argent et à la bordure de gueules chargée de 8 fleurs de lys d'or.

Jefatura de Apoyo a la Preparación Canarias
(Iles Canaries, Espagne)




Duché de Prim
(Espagne)


Ville de Reißeck
(Carinthie, Autriche)


Gravures anciennes



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