Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 3 avril 2018

La Voie du Samouraï - Livres 37 et 38



Mon du clan Hachiman Kabuto

Livre 37


Il n’est pas rare de constater que la vie possède ses propres résonances, qu’elle est en sa manifestation conscientisée, telle une Question suspendue au battement du cœur qui ose s’exprimer. Un jour, au détour d’un sentier, l’on sait que cette présence est une Ode à La Toute Présence. Lors que les bruissements se font légers en chaque palpitation, l’on sait que jamais nous ne pouvons ni froisser, ni oser blesser, car les effleurements sont transparents de Noblesse en cette Beauté. Nous ne sommes pas à nous servir, mais à servir. De quoi devrions-nous nous émanciper, lors que nous pensant libres et tels des enfants de l’insouciance, nous rêvons de butiner les florales saisons d’une vie qui est à s’écouler ? La Lumière nous fait pressentir l’ivresse d’une Larme, la pâleur d’un matin qui s’embrase, soudain, du regard ébloui alors que le jour se lève en sa quiétude implacable. L’on demeure témoin en cette fenêtre de l’étonnement, et l’on entend le fluvial murmure d’une pure Grâce. Les effeuillements de l’indicible se cognent et s’unifient à l’évidence. L’on est à ne plus pouvoir porter en cette Réalité de L’Amour, la moindre limitation. Le Samouraï est en une Voie qui prend racine en L’Intelligence. Or, qu’est-ce que L’Intelligence ? Est-elle sans se pouvoir se questionner de Sa propre Hébétude ? Celui qui est à L’Oeuvre, peut-il être en Sa propre rivalité ? Certains parlent du diable comme s’il était une entité dont la puissance échapperait à L’Omniscience Seigneuriale. Éludent-ils volontairement cette unique possibilité : rien n’est en dehors de Lui ? Sont-ils à se mettre des bannières en épousant des dogmes qui se sont figés en l’interprétation erronée d’une conscience qui n’a pas su vivre L’Unicité ? Demeurer en la cécité volontairement est la manifestation d’une obstination qui sert les paresseux et ceux qui se gargarisent d’une pseudo-identité. Pensent-ils échapper à La Vérité qui tranche ? Pensent-ils posséder Celui qui est Le Seul à posséder ? Le Samouraï qui ploie le genou et se met au service de Son Seigneur, connaît l’entièreté de La Fidélité. Jamais il ne sert aveuglément. Jamais il ne boit sans regarder avec amour L’Eau dans Le Récipient. Jamais il ne néglige un seul instant de La Cohérente vassalité. Il sonde son cœur et puis il se soumet. Jamais il n’affiche un quelconque orgueil au-dessus de L’Orgueil de Son Maître et jamais il ne mésestime L’Intelligence et la plie à sa limitation. Quand donc serons-nous à comprendre que nous ne sommes pas une identité qui se proclame, mais bien une Conscience collective et universelle qui se fait Révérence en Sa Multiplicité ? Le mal est dans la pupille qui se fige en un manichéisme réducteur de La Seigneurie. Dieu n’est ni deux, ni trois. Dieu est Dieu. Le Samouraï saisit ces subtilités et en cette Sagesse, toutes les fluctuations de ce monde lui apparaissent comme étant Les Lieu et Prétexte de L’Apprentissage, Le Lieu de L’Evolution, Le Lieu de La Transformation. L’Oeuvre Divine est La sublimité Alchimique d’un Périple merveilleux en Sa toute Beauté. Ô fils aimé, j’ai vu ton cœur s’élargir des propos de la Sagesse et se rétrécir de douleur quand l’on te limitait. Celui qui limite Son Seigneur, se limite lui-même. Celui qui se limite, limite Son Seigneur. Lors, est-il donc à nier Ses Bienfaits ? Est-il à s’exclure de L’Oeuvre Alchimique du miracle de La Vie ?


Mon du clan Yatsugumi Kaku

Livre 38


Observe le caillou sur le sentier. Il est à t’apprendre un grand nombre de choses que tu n’oses pas toujours t’avouer. Si minuscule, si arrondi du temps de La Présence ! Si tu le regardes bien, il est à te voir de ta propre attention. Avant de pouvoir réaliser avec l’agrément de la certitude, avant que d’accéder au pouvoir des mots et des concepts, j’ai vécu la vie d’un petit caillou. En vivant chez mon maître, je vis ce qui est de nature à nous usurper notre profondeur et qui nous veut nous maintenir en la superficialité la plus éhontée. Lors que mon maître m’ignorait, j’étais à tempêter en moi-même. Je m’imaginais tous les droits sur lui. Comme il a ri de mes prétentions ! Je l’injuriais des pires noms lors qu’il m’envoyait à des kilomètres du monastère pour une course qui me semblait ridicule. Il me faisait faire des centaines de fois le tour de l’enceinte, puis me disait : recommence ! Je mangeais la poussière. Je pestais contre lui. Il était imperturbable. Parfois même, il riait et je voyais ses petites dents perler au soleil. Il me plongeait dans le plus grand désarroi et me disait : m’aimes-tu ? Je partais en hurlant qu’il était fou. Pourtant, je n’ai jamais pu le quitter. Quelque chose d’irrépressible me maintenait auprès de lui. Je lui lavais ses vêtements. Je le parfumais. Il se laissait faire comme une poupée entre mes mains. Un matin, il me lança : tu dois mourir et me laisser te laver comme on lave les morts. Je fus saisis par ses propos. Cette question revenait souvent en boucle : m’aimes-tu ? Je baissais la tête et je pleurais. L’aimer ? Oui, L’Amour me donnait à lui. L’Amour de La certitude me liait à lui. Quelque part, je savais qu’il m’aimait. Je savais qu’il me donnait à me réduire à n’être plus qu’un petit caillou sur la route. Qu’ai-je donc vu ? Cette âme rebelle qui ne souffre rien d’autre qu’elle-même. Le double, la dualité de mon être. Lors que nous voyons l’usurpateur, il tombe sous l’effet magique de La Vérité qui le dissout. Il ne trouve abri nulle part. Il est nu en sa toute cruciale nudité. Là, Le Soi lui dit : je t’ai vu. Je sais qui tu es. Tu ne me gouverneras plus. Rejoins L’Océan Cosmique de Mon Unicité. ! C’est ainsi que Le Prince déclara : – Ô ma Dame, je ne te quitte plus et tu ne me quittes plus : je déclare officiellement nos fiançailles. Nulle autre que toi ne sera à me gouverner et à m’apaiser. Nulle autre que toi ne sera à me voir comme je te vois. Nul ne siégera en mon cœur hormis Ta Présence. Je T’honore et Tu m’honores. Tel est Le Séjour de mon âme en Ton âme. M’agrées-tu, Ô Noblesse de La Noblesse ? – Je T’agrée du seul agrément de Ton agrément, Ô Prince ! répondit la servante.

© Océan sans rivage, La Voie du Samouraï



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