Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 31 octobre 2016

L'œuf ou la poule ?

Blason de Hensbroek (Hollande-Septentrionale, Pays-Bas)

Sur la question « Qu'y eut-il en premier,
L'œuf ou la poule ? », outre de la trouver oiseuse,
Procédant d'une pensée binaire sur un damier
D'où ne sortira jamais qu'une réponse noiseuse,

J'ai sur cette fausse énigme ma propre idée,
Étant bien placé, pour être sorti d'un œuf.
Je ne demande à personne de la valider
Mais la vraie question est – et ce n'est pas bien neuf :

L'œuf ou la poule, qui a créé l'un comme l'autre ?
Suppose-t-on que tous deux soient à sortir du vide ?
L'évolutionnisme, qui a ses apôtres,

Ne fait jamais que renommer le Point Alpha,
Et la question du Sens n'en est que plus aride.
Car ce « Rien » de l'Origine, qui le féconda ?

Marc


Voir aussi sur Naissance et connaissance

Maître Coq en ce jour de Samain

Blason de Villeneuve-lès-Bouloc (Hérault, Languedoc)

Voici Samain, des anciens Celtes le fond de l'an.
Toutes les forces de la Nature sont descendantes
Et convergent vers le centre de la terre. Un temps
Hors du temps. Les portes des mondes s'ouvrent, béantes ;

L'invisible et le visible se côtoient
Et communiquent. La mort qui en nous se rappelle
Nous sourit, sans nous vouloir mettre aux abois.
Elle nous dit : « Cette vie-ci n'est pas la vie réelle.

Une autre est à venir, elle est déjà là.
L'on peut, de son vivant, entrer dans l'Au-delà,
En prenant de sa vraie nature pleine conscience. »

Aujourd'hui, avec Gente Poule, nous mangerons
Quelque chose que nous affectionnons : des marrons
Bien chauds. Ainsi s'ouvre la saison d'hivernance.

Marc


Voir aussi sur Naissance et connaissance

dimanche 30 octobre 2016

D'azur et d'argent

Blason de Charles Bicchi, seigneur de Miramas (1655-1719)


Nul homme ne sort indemne de la vie en ce monde ;
D'où que l'on vienne et où que l'on prétende aller,
Le derrière rejoint le devant, la terre est ronde ;
Rares les jours de soleil, rares les nuits étoilées.

Il n'est pas de repos pour des âmes de passage ;
Tout plus est accompagné d'un moins, c'est la loi
De l'impermanence, telle que l'enseigne l'adage
Car ainsi est le réel, point question de foi.

D'azur indique ici l'immatérialité
De ce que l'on considère pour valeur suprême,
Celle qui confère à notre âme la sécurité,

La confiance, la paix et lui inspire la bonté ;
L'amour est le plus indélébile des saints-chrêmes ;
C'est lui qui donne sens à l'argent de pureté.

samedi 29 octobre 2016

Les Noces Célestes de Maître Coq et Gente Poule

Armoiries de Santo Domingo de la Calzada (Espagne)

Maître Coq, Le Monde intérieur qui se décline
Incessamment, est L'Aspiration qui se vit,
En l'énigme du Souffle qui depuis l'Isthme
Des Terres et des Cieux, révèle notre Infini.

Tout en marchant, l'Esprit sublime nous guide.
Il est à connaître Le Sentier de nos pas.
De Lui à Lui, en cette Profondeur du Soi,
En Sa Réalité, le Cœur s'illumine.

S'arrêter est s'avancer en Son Silence.
Maître Coq, les étoiles brillent de l'intime
Vérité, qui se cherche ici en cette prescience.

La précieuse Révérence est Danse de l'Âme
En l'Origine qui relie notre Ultime,
Lors qu'en nos intenses regards nous nous plongeâmes.

_____


Gente Poule, votre œil scrutateur me dévoile
Âme et Corps démunis face à ce doux Destin.
Je suis en cette vision du jour auroral.
Les Noces sont les prémices d'un Parfum.

Que nos ailes jointes en L'Anneau de nos Âmes
Sacralisent chacun des soupirs éthérés.
Lors que je sais que nos pas sont entremêlés
Des ferveurs insondables de L'Oriflamme.

C'est en cet esprit vivant que vous me trouvez.
En ce Nous s'est imprimée la noble Vertu.
Le Jardin a éclairé des milliers de senteurs.

Noble Dame de mon Âme, Nous absolu,
L'Étoile polaire en la Fragrance de l'heure
Enfièvre un sol d'une belle complicité.

Océan sans rivage

Le lac

Blason de Beinwil am See (Argovie, Suisse)


Nul trouble dans la limpidité du lac magistral
Le voile est ôté et révèle chaque beauté
Le cœur est telle une mariée cachée
Si de force tu la dévoiles, l’image sera tel un râle
Le Royaume de certitude est Majesté
Chaque lieu, chaque chose sont comme éthérés
Le cœur est la ruche qui cache son miel
De fins doigts venus des sphères embaumées
Recueillent ces fleurs butinées du ciel
Tout est Apothéose en cette rose éclose
Même le déclin est vie, puisque LUI est sans fin
Celui qui Le rejoint réunit tous les parfums
Ivre de chaque prétexte, des merveilles de toutes choses
Ceci est le voyage, chaque demeure est L’Un
Pure Extase d’une Noce proclamée, dans les ruines, Vision
Peut mourir celui qui voit, car maintenant le Regard est né
Celui qui voit ne meurt jamais, Tout est Sa Contemplation.

Océan sans rivage

Depuis toujours

Blason de Freyung  (Bavière, Allemagne)

Qui sommes-nous, mon frère, depuis toujours?
L’oiseau s’est posé sur un Majestueux Chêne
Son chant a ravi les cieux et la terre d’Amour
Son gosier ivre a bu à l’Élixir, au creux des veines
Les fleuves de vie au gout d’un céleste miel
Se déploie un parcours qui dure depuis tant d’années
Au détour des allées, succombe au fiel
Le siècle a ses regrets qui ne dure pas l’éternité
La bouche lavée, la boisson exaltée a tous les remèdes
La chaleur du feu issu d’un âtre lumineux
Devient les ailes de l’oiseau Amoureux
Monte très haut jusqu’au Ciel sans intermède.
J’ai cuit dans les flammes de la séparation
Et reviens par l’incendie du désir d’Union
J’ai cuit et ri dans la cuisson car j’ai compris
Dans cette fusion, j’ai vu s’en aller ma vie
Dans cette fusion, j’ai vu venir l’Infini
Bénis soient mon père Adam et ma mère Ève
Inscrite dans mon limon, j’ai lu leur histoire
Éternelle réalisation dans la semence et la précieuse sève
Ô douleur et lamentation auprès de l’Arbre de la Connaissance
Dualité en ce jour de désespoir
Amertume dans cette évanescence
Regrets, larmes dans le chaos du paradis des attristés
Ô douleur, puis regard hébété par la douceur de l’Ami
J’étais un Trésor caché, j’ai désiré être trouvé
Dans les effluves du Souvenir, dans le Chant des Bien-Aimés
Retrouve le Chemin vers la demeure éternelle, je t’ai pardonné
Si tu te rappelles du pacte primordial, alors tu comprendras
Les souvenirs se déploient pour les âmes de la Présence
Qui sommes-nous mon frère, à jamais, les amis du Retour?
Ta main serrée est le gage de mon éloquence
Ici, l’oiseau entame le chant qui ne cesse pas
Le voyage est Toi et moi dans le secret de notre Amour.

Océan sans rivage

Blason de la Freiwillige Feuerwehr Mainz-Bretzenheim (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)

Voir aussi sur La profondeur

En haut comme en bas

Blason de Gallarate (Lombardie, Italie)

En mon cheminement, j'apprends moultes choses,
Lors que Gente Poule me tient haute compagnie.
Ma conscience a mis du temps avant qu'elle n'éclose ;
Il faut dire que je résistais, point ne le nie.

J'ai compris ce qu'a écrit l'Hermès Trismégiste :
– Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas –
Ses pensées furent reprises par les alchimistes
Qui eurent sur ce chapitre-là force débats.

L'on dit que les docteurs de l'Église s'inspirèrent
De ses livres et même, en invoquaient souvent
Le témoignage. Mais bientôt, les doutes ne tardèrent

Pas à s'élever, ainsi que sur les Sibylles,
Que l'on prenait encore très au sérieux, avant
Que ne les rende apocryphes un Concile. *

Marc



* Après le Concile de Trente (1568), un nouveau bréviaire met fin aux représentations de la Sibylle. Certaines régions ont conservé une tradition de voir une sibylle costumée chantant la nuit de Noël jusqu'au XVIIIe siècle, voire, à Majorque, jusqu'à nos jours.

vendredi 28 octobre 2016

Les deux sont sur le chemin

Blason de la ville de Triptis (Thuringe, Allemagne)

                    Celui qui aime s’est vidé de tout ce qui n’est pas Son Aimé
                    Celui qui aime boit à la Coupe des Amants sans jamais cesser
                    C’est un vin qui vient de l’Union de ce qui n’est plus et de ce qui EST
                    Je viens de comprendre cette réalité quand j’ai entendu le rossignol chanter
                    Au cœur de la nuit ivre de son chant éthéré
                    La coupe est vide mon Ami, et pleine de Celui seul qui remplit
                    La coupe est la source d’abondance dans la Rencontre de LUI
                    Le Regard est là comme la Permanence du Roi
                    Mes yeux osent à peine contempler cette Réalité
                    Dans la coupe j’ai plongé, dans les vagues de cette éternité
                    Un océan sans rivage ai découvert en me noyant dans l’immensité
                    Mes bras ne pouvaient me porter dans l’azur limpide
                    La goutte que j’étais a fondu dans ce ciel cristallin
                    Ne sois plus la goutte m’a-t-on conseillé
                    Me suis alors abandonnée dans le léger remous de l’âme
                    Aspirant devenir le miroir pur aux mille et un reflets
                    Délicat dans l’ineffable Majesté de l’UN
                    Ce sol devenu pavés de diamants
                    Mes pieds ont foulé dans le replis des vagues apaisées
                    Après les tourmentes vient l’éclosion du moment
                    Ne te retourne plus, va droit devant m’a-t-on dit
                    Alors je ne sais si mes pieds avancent où si c’est Lui qui vient
                    Les deux sont sur le chemin
                    Tous deux dans le geste d’Amour
                    Accueillent tour à tour
                    Comprends-bien

Océan sans rivage


Blason de Weng (Bavière, Allemagne)

Ma Colombe

Blason de Langnau ancien (Bade-Wurtemberg, Allemagne)

                                        Une Colombe frémit au Lever du Jour
                                        De ses ailes douces, Le Ciel soupire
                                        La caresse de L'Oiseau est de velours
                                        Des joyaux perlent en son profond Expir
                                        Les effluves immaculées sont ses Larmes
                                        Que recueillent les fils de Lumière
                                        En voici l'Arc-en-Ciel que vêt L'Âme
                                        Un pont que rencontre La belle Terre
                                        De sa poitrine fragile, douceur émane
                                        Le Chant est-il subtil tracé du cœur ?
                                        Ô ma Colombe, j'entends bien ce Pleur
                                        Du firmament, peux-tu refuser La Manne?
                                        En posant ton regard sur ce Mystère
                                        Tu vois les Royaumes de l'exhalé soupir
                                        Tant de fois en ce monde de L’Éther
                                        Ton corps est transpercé de L'âpre désir
                                        Lors que Chair se veut entière Lumière
                                        Te voici unissant ton Chant à L'Azur
                                        Implorant la Grâce en ce Noble Sanctuaire
                                        De Rosées qu'étreignent les diaprures
                                        Ton vol est d'une force peu commune
                                        Celui qui te porte ainsi à ta mesure
                                        Te plonge en une extase si pure
                                        En témoignent les étoiles chacune.

Océan sans rivage


Blason d'Eybens (département de l'Isère)

Voir aussi sur La profondeur

Lotus

Blason de Velden am Wörther See (Carinthie, Autriche)

Sur les Ailes de la Présence
Quintessence de l’Amour
Naissance et Allégeance
Éternel Retour

Depuis les eaux fluviales de la Création
Retrouve le parchemin fait d’une pure Soie
Quand la Nuée fait place à la Contemplation
Tout s’évanouit en ce paradis éclot en toi.

Océan sans rivage

jeudi 27 octobre 2016

Jardin de l'Âme - En Ton Jardin magnifié

Blason de Klein Rodensleben (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Ton Regard illumine chaque chose
Un voile de pudeur me montre Ta Prunelle
Bien-Aimée ceint de Mystère, Ton Corps est une Rose
En Ton Jardin magnifié, j'y pressens ce que nul recèle
Embaumant Jasmin au milieu d'une Roseraie
Je cueille les effluves de Ton Corps Éthéré

C'est ainsi, au soir tombé, la Lune exhale
Mon cœur enfiévré des Lueurs de Ta Divinité
Captif de L'Essence, les sentiers sont illuminés
Des soupirs de ma Bien-Aimée Virginale

Chaque perle à ses pieds devient Clarté
Les aurores n'osent paraître devant cette Beauté
Du rubis de ses lèvres s'écoule un vin Innommé
Les charmes voilés avivent douceur et volupté

 Lorsque se déploient les tresses de Sa Majesté
Mon cœur s'affole et ne veut plus la quitter
Je suis le pauvre va-nu-pieds troublé par son Drapé
Le pont que soulignent ses yeux, deux perles de Rosée

Océan sans Rivage

Voir aussi sur La profondeur

Orient et Occident

Blason de Elbe-Heide (Saxe-Anhalt, Allemagne)

           L'Orient porte en lui son frère l'Occident. L'Occident porte en lui son frère L'Orient.
           Chant puissant venu d'une Contrée qui se conte sans se compter.
           Les effluves de chacun sont tels des ponts lumineux, en son lever, en son coucher.
           Les deux se confondent pour l’Éternité, des instants qui se suspendent en ce pont.
           En eux, je me suis vue, en eux je me suis réunie.
           Fruit du soleil et du vent, des dunes, et des vagues, l'Amour est Jaillissement.
           En sa profondeur, le ciel se voit en cette terre.
           L'union a son intensité, saveur de L'Origine retrouvée?
           Plus suave qu'une simple fraternité.
           Quand le cœur se déploie, les ailes sont le perpétuel Espoir.
           Peu importe les aspérités, la cime a ses victoires magnifiquement méritées.
           Peu importe, les défaites, quand droit devant, l'Amour est Unicité.
           L'oiseau est ivre de goûter, ivre aussi de donner, ivre d'aimer.

Océan sans rivage


Voir aussi sur Naissance et connaissance

Samsara

Blason de Zielitz (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Tant que la conscience demeure dans la sphère psychique,
L'âme circonvolue dans la mécanicité
D'une existence vouée au seul réel physique
En lequel l'ego se prolonge à perpétuité.

Les jours se suivent en leur égrainage circulaire
Où les mêmes causes, sans fin, produisent les mêmes effets ;
L'on tient pour nouveau ce qui n'est que similaire,
Imaginant qu'en se variant l'on se refait.

L'on croit penser en tournant les meules du mental
Et aimer sous prétexte d'un flux sentimental,
Lors que c'est juste le fonctionnement électrique

D'un ego sans cesse à se survaloriser
Et à nouer des liens pour s'énergétiser.
Tel est le Samsara : une vie périphérique.

Marc


Poésie héraldique allemande - Wormditt

Blason de Wormditt (ancienne Prusse Orientale - actuel Orneta, Pologne)

In Schwarz ein feuerspeiender silberner Lindwurm.

                                   Ich habe es empfangen,
                                   Dies mein Kind.
                                   Ich will es warten und pflegen.
                                   An meine Brüste will ich es legen,
                                   Da Pfirsichbäume sind,
                                   Die knospen.

                                   Es haucht Glut aus seinem Munde.
                                   Das schreckt mich nicht.
                                   Was meine silberne Härte sprengte ?
                                   Flammenzunge, die mich versengte,
                                   An meinen Lippen dicht, ganz dicht.
                                   Ganz dicht.

                                   Krallen zückt es.
                                   Wo aber auf jeden Schritt
                                   Schwirrt nicht der Griff des Grauns, der Untreuen und
                                   Qualen,
                                   Sammeln nicht Mütter ihr Blut in Schalen
                                   Und speisen Kinder damit,
                                   Immer wieder ?

                                   Sein Schweif wird geheime Schätze umringeln.
                                   O, wie jauchztet ihr laut,
                                   Hüteten eure Erben
                                   Edlen Hort, nicht Schund nur und Scherben.
                                   Sie brüllten als Stiere, käuen nun, Ochsen, Kraut
                                   In Herden.

                                   Schon zeigt es blitzende Zähne. Fürchtet ihr,
                                   Daß es mir eines Tages vergilt ?
                                   Über die klugen Bedenken!
                                   Ich liebe es; ihr dürft es nicht kränken.
                                   Es ist machtvoll, heiß und wie mein Herz so wild.
                                   Mehr braucht es nicht.

Les sentiers de la vie

Blason de Saint-Just-Ibarre (Pyrénées-Atlantiques, Aquitaine)

Les sentiers de la vie sont souvent rocailleux
Et infligent au pèlerin plus d'une meurtrissure ;
C'est dans les montées qu'ils sont les plus périlleux
Car plus élevée la chute, plus grave la blessure.

Ô toi qui avances, as-tu vu sur le chemin
Ce petit caillou blanc, presqu'au bord du vide ?
Vite, ramasse-le et pose-le au creux de ta main ;
C'est en cet écrin qu'il se révèle translucide.

Mille rayons et plus encore traversent le joyau ;
La route s'éclaire, toi qui marchais dans un boyau ;
Ta poitrine se dilate, tes pieds se raffermissent.

La hauteur n'est que vertige sans la profondeur ;
Les pieds sur terre, la tête au ciel et le coeur
Au centre, en lequel tu perçois toutes prémices.

Marc
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Écartelé au 1 d'azur au pèlerin marchant vêtu et capuchonné le tout d'argent s'appuyant de la main senestre sur un bourdon de sable à la gourde d'argent, cantonné en chef à senestre d'une coquille d'or et à dextre d'un cœur croisé le tout du même ; au 2 d'or à une montagne de sinople montante d'une rivière d'argent en pointe ; au 3 d'or au hêtre arraché de sinople fruité d'or et futé au naturel ; au 4 d'azur à une brebis passante au naturel accornée d'or posée en pointe et une palombe volante d'argent posée en chef.

mercredi 26 octobre 2016

Jardin de l'Âme - Éden

Blason de Ammensleben (Sachsen-Anhalt, Allemagne)

De Feu d'abord, de par son coeur incandescent
Qui épure le moindre désir jusqu'au sublime ;
D'Air ensuite, légère en son corps évanescent
Qu'elle monte dans les Éthers qui dominent les abîmes.

D'Eau aussi, car son âme ondoyante se marie
A l'Océan qui a pour mesure l'Infinitude.
Elle est Fontaine, son eau vive jamais ne tarit ;
Rosée du matin dont ses larmes sont le prélude.

De Terre enfin, que bien des fournaises ont durcie ;
Mais tendre au dedans car d'Amour pétrie.
Qu'en cette croisée d'éléments l'Oeuvre s'accomplisse

Et mène l'Épousée auprès de son bien-Aimé.
C'est ainsi, les Âmes Unies s'en partent essaimer
Pour l'Éternité en leur Jardin des Délices.

Marc

Blason de Gmund am Tergernsee (Haute-Bavière, Allemagne)

Voir aussi sur La profondeur

Tour de roue

Blason d'Erfurt (capitale de la Thuringe, Allemagne)

Quoi que tu croies et penses, quoi que tu vives et fasses,
Tu n'es ici qu'une ombre de passage, c'est tout.
Des milliards d'humains n'ont laissé d'eux aucune trace.
Tu as beau vouloir répandre les tiennes partout,

Il n'est rien, finalement, que le temps n'efface.
Ce monde n'est qu'un décor où l'on joue à vivre ;
L'on s'y peut faire un nom et se tailler une place,
C'est toujours d'un mauvais vin que l'on s'enivre.

Mais « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets
Dont ils chérissent les causes. »* Tout notre monde, en fait...
Chaque époque se croit supérieure mais recommence

Les mêmes erreurs, sans cesse. La roue tourne à vide ;
Le haut descend, le bas monte. Chaque temps est avide
De se dévorer, au point que c'en est démence.

Marc


* Voir Sagesse de Bossuet

Voir aussi sur Naissance et connaissance