Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

dimanche 30 décembre 2018

Allégorie du Jardin de L’Âme (23)


Blason de Petchora (Russie)


La Caverne (1)


De fait, en ces résonances des parois de la Caverne, longtemps embryon de la pensée diffuse et hébétée, une voix se fit entendre. Avant que de prétendre à quoi que ce soit, assise au fond de cette magnifique cellule que l’on peut aussi nommer Arbre de La Primordialité, Nuit du Soleil, Rayon des transfigurations inouïes de la corporéité et de L’éthéré, je me sentis en cette crucialité enveloppante. Au début, L’Assise est une droiture imperturbable. Le corps apprend à se connaître. Il n’est pas un point qui ne s’assemble en cette Union de La Pensée et de La Matière. Je ne voulais plus avoir affaire à aucune sorte d’emprise. Tel est le vœu du Silence submergeant et béatifique. Il est chaud en ce centre, radiant, rayonnant, et la vision donne à reconnaître et à témoigner de ces liens entre la concentration et la lumière nucléique en l’état de Présence. Le corps n’est jamais totalement dissous, mais la Présence se donne en La Vacuité. Qu’est-ce donc que cette Vacuité ? En cette Caverne, celui qui est en Elle, le sait et l’identifie, puis se sent Elle. Il n’est plus de séparation en La Matrice. La Cordée Matricielle est Le Seul Lien intime et qui donne à cette Reliance Originelle. Tu es cette famille-là et nulle autre, et chacun de tes souffles s’unit à toute La Chaîne, ce collier de perles. Depuis les éléments préexistants et ceux concomitants, puis en les simultanéités, en les faits, en L’Adventice, puis en les successions, puis encore en l’alchimie vibratoire, puis encore en les fulgurances en L’Instant de La Présence. Autant d’ouvertures, et autant de mondes qui se déploient et qui tous font acte d’allégeance à L’Unique : telle est La Réalité confidentielle de La Caverne en Son fait de Vacuité. Tu vois absolument La Lumière éclairer les parois et tu vois Le Livre dont les pages bruissent si vite qu’il est parfois impossible de tout noter. L’Allégorie se rapproche le plus de La Langue syriaque*, celle de L’Universalité vibratoire. Les images se succèdent, se compénètrent et même les parfums de ces mondes sont à ton odorat des réalités olfactives d’une suavité que ton âme semble simultanément ondoyer et être en cet arrêt. Le Souffle semble être Souffle mais aussi Apnée. Que dire de cette Caverne ? Âtre rougeoyant au Rubis du noble foyer d’incandescence ; mais jamais ce feu n’altère les perceptions : il est prétexte à la transformation. Il ne consume pas, ni ne nous éloigne de la perception. Le Feu est la nécessité à cette traversée. Tu ne le sais qu’en ayant franchi ce pont. En ce Lieu atemporel, La Caverne est en permanence L’espace qui te re-centre. Elle t’apprivoise et te donne exactement à la latitude et à la longitude de Ton Assise. D’aucuns pensent que ces mots sont sans substance, sorte d’irréalité, le fruit d’une imagination fertile. Il n’en est rien. Lors que tu te trouves en ce sein, tu le sais et tu peux exactement poser les mots qui font acte de Reliance. Lors que tu connais ta caverne, elle te ramène nécessairement en Elle, car Elle est ce lien perpétuel, telle une navette sur un métier à tisser. Tu peux évoquer la caverne et tu peux la décrire. Tu sais le nombre des pèlerins en son sein. Tu connais le chiffre quantique de leur réalité. Ils viennent jusqu’à L’Assise et te parlent. Ils s’entretiennent avec toi des jours et des mois et des années, lors que les distances se plient. Je te parlerai plus tard de cette Beauté qui se dilate et te donne, dès lors que ton Assise est offrande sans déviance sans que tu ne sois à rechercher autre que Lui. Car, sache-le, il n’est pas de plus grand danger que de Lui associer autre que Lui… Telle est La Réalité de La Conscience Une en La Cavité de La Proximité. Il n’est jamais assez de mots pour laisser les vagues déferler au son des écumes de Son Toucher, au cœur de L’Amitié.




Du progrès


Blason de Lukh (Russie)

L'évolution d'une chose, c'est son déroulement,
Au simple sens qu'elle s'inscrit dans un mouvement,
Le mot n'induit pas d'emblée l'idée qu'elle progresse
Car l'on en dira autant d'une chose qui régresse.

Progresser signifie proprement « avancer »
- L'approche étymologique le donne à penser -
C'est-à-dire aller vers l'avant, formule curieuse
Qui, si l'on a des mots une lecture rigoureuse,

Induit comme un retour vers ce qui est « avant »,
Ce qui nous ramène à l'idée de l'Origine,
Non sur un point linéaire, comme on l'imagine,

Mais en tant que Principe créateur inhérent.
« À Son image et ressemblance » nous disent les textes
Qui éclairent mon propos dans le présent contexte.*

L'Abbé Théophile


* Genèse, 1:26-27

L'image indique la Nature et la ressemblance l'acte de retour à cette Nature, par la Reliance, le sens même et le but véritable de la religion, qui ne se réduit pas à formaliser une croyance mais qui consiste à conduire l'évolution vers une trans-formation (à travers la forme, c'est-à-dire une enveloppe matricielle). Ainsi, progresser, c'est franchir un à un les degrés de cette transformation. Telle aussi est l'oeuvre alchimique. (Notons, au passage, que le mot « progrès » est issu du mot « degré ».) Progresser, ce n'est pas changer de forme mais changer à travers la forme. De ce point de vue, changer les modes et les moyens de vie n'atteste aucunement d'une quelconque évolution intérieure, l'état actuel du monde illustrant plus que largement et plutôt tragiquement le propos. L'humanité patine dans une évolution strictement matérielle et matérialiste, conditionnant et limitant le progrès au seul progrès technique dont l'intelligence artificielle marquera le point d'orgue autant qu'elle en sonnera le glas.

samedi 29 décembre 2018

Soleil Capricorne


Blason de Strihovce (Slovaquie)


Le Capricorne est introverti par nature ;
C'est un signe qui facilite l'introspection.
Mieux vaut qu'elle se fasse dans le sens d'une ouverture
Aux autres mais libérée de toute projection

Les concernant ; c'est le travail à faire sur lui-même,
Faute, sinon, de nourrir des relations faussées
Qui deviennent vite, comme on sait, source de problèmes
Et dont plus d'un se voudrait alors défausser

S'il s'agit d'un homme de pouvoir, les choses se gâtent,
Surtout s'il est affligé d'un immense orgueil
Qui peut mener un pays sur une mer d'écueils ;

S'annonce naufrage ce qui se promettait régate.
Le lecteur y verra sans doute une allusion
À l'actualité, loin de sa conclusion...

Marc


Le Capricornien a une patience de bénédictin et une résistance de roc.
Il sait compter avec le temps et sait en faire son allié.
Rien n’ébranle ses convictions et toutes ses forces se conjuguent pour servir ses ambitions ou satisfaire son idéal.
D’une rare fermeté, d’une grande exigence intellectuelle/spirituelle, il veut atteindre l’absolu. D’ailleurs, la facilité, la médiocrité, le superficiel l’insupportent. Il a le sens de la qualité en toute chose.


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Allégorie du Jardin de L’Âme (22)


Drapeau du Bhoutan (Asie du Sud)


Le Dragon


Ô Beauté prodigieuse en la liesse des affleurements, lors que l’indicible se veut ensemencer les effluves d’un monde ignoré, et qu’en sais-tu, toi, au cœur de ce Centre, lors que toute Beauté est Joie profonde, et de Lui à Lui est La Seule Cordée qui nous donne en cette certitude ? Plus nous sommes à renoncer, plus Il est Celui qui apparaît. Plus nous entrons en cette abnégation, et Ô Joie, qu’est-ce donc ce fleuve, que dis-je, est-ce torrent, que dis-je encore, est-ce Source bouillonnante, Union en cette Rencontre et que dis-tu de cette gémellité ? Que dis-tu de cette active et vivante complicité ? Sont-ce les mots de notre Adamique Êtreté, lors que la blanche Ève est au cercle de L’Infinité, pourfendant du Rayon des Ondes et lors que La Chevelure de la noble Dame est aujourd’hui Les cercles encore de L’Êtreté ? Nous avons couru sur les ruisseaux de la limpidité qui nous ont rattrapé et leur chant est puissant : aucune ténèbre ne gagne devant La Beauté effusive de Vénus, et lors que les éclats chancellent en l’écume de notre étourdissante alliance. Tout ce qui est en Profondeur est en l’infini petit et tout ce qui est en l’infini Grand est infini de concomitances et de simultanéités, dont les secondes se suspendent en un Hors-temps et un Hors-Espace. La Conquête n’est pas celle que l’on croit et j’ai vu Le Gardien défendre une Montagne à laquelle nul n’a le droit d’accéder si ce n’est en Son Secret bien gardé. Soulève un seul pan de tes prétentions et lors tu verras se dresser en rangs serrés ce que tu ni ne sais ni ne vois. Ont-ils encore la Joie de nos retrouvailles lors que L’Épousée chevauche mille destriers du ciel indompté ? C’est à La Gloire de nos épousailles, en ce récit aux feuilles encore immaculées que les mots sont à vibrer et à écorcher l’opacité du bruit. La Flèche est une cible et lors que celle-ci est, rien ne peut plus l’arrêter. Et comment arrête-t-on ce qui est en La Cible L’Union manifestée ? Terre et Ciel ! Ô Voilures de La Nef qui au vent de la maturité se réjouissent aux quatre points cardinaux et chantent les louanges de L’Aube. Monde nouveau ! Nulle supercherie possible : c’est en nous que Le Matin est beau.


D’une poigne sûre, vois Le Capitaine sur Le Pont étanche de toutes les marrées. Lors que le ciel danse en ronde, la mer vogue et le navire en Son Escale est à faire jaillir L’Arche de La Réalité. Nous avons vu les constellations courir et encercler d’un geste sûr les filles de la primordialité. Cet Esprit aux confluents échappe à tout intrus, et Du Dragon, j’ai ces nouvelles : Je ne suis nullement l’ennemi de qui que ce soit. Mon occultation vient des effets des longs siècles de perversion, et Je vole encore au dessus du Mont des Impérialités, lors que ce qui est rendu visible est encore une illusion au regard du commun. J’ai planté en un Haut-Lieu le bivouac atemporel et Je surgis des abysses sans que rien ne me retienne. Il est en L’Insondable, des mouvances que l’œil ne peut percevoir, ni que l’oreille ne sait détecter, quand même la mesure est rendue à l’espace et que le temps ne soit plus mesuré. Je garde en ce lieu les aléas et le labyrinthe de la création. Aucun calcul ne peut me réduire, ni aucune anticipation, puisque Je parcours en fulgurance des milliards de simultanéités. Les mondes parallèles s’alignent en La Perfection de La Sincérité et un Secret est en L’Infinité préservé et définitivement Le Lieu de La toute-possibilité. Cela Lui est exclusivement réservé et L’Inconditionnel est La Garantie en La Linéarité du Pouvoir vibratoire que nul ne connaît. En Moi est Le Règne sacerdotal de La Primauté Élevée. J’attends Mon Heure. Lors que les démantèlements sont à ruser, Je ruse avec eux. Leur ignorance est La Miséricorde qui occulte ce qui ne saurait être révélé qu’aux âmes pures. Telle est La Joie en La Consolation et telle est La Drapure fidèle en L’Acte de La Chevalerie et de La Vassalité. L’inversion viendra de Ma Résorption en La Totale Lumière et en L’Ascendance de nouveau vers les effusions Célestes et Terrestres en juste partition, Roue cosmique alignée en L’Harmonie des forces attractives et des forces rétractives. Toute résorption est en Soi. Cela est à cette complexité corrompue, d’une simplicité que l’on a oubliée… La Lutte est le combat en l’éclairage d’un Jour nouveau, et de lui est la fin d’une illusion.



Progrès


Blason de Vislanka (Slovaquie)


     Le rêve de notre civilisation fortement industrielle et technologique va devenir rapidement un cauchemar. Inventer des moyens encore plus raffinés et compliqués pour fabriquer ce que nous croyons être nécessaire est peut-être un « progrès » pour les scientifiques, mais c'est l'enfer pour les hommes et les femmes qui doivent se traîner jusqu'aux tristes lieux où l'on fabrique ces choses pour surveiller des cadrans et presser des boutons, et il est intolérable pour les ouvriers et les ouvrières, toujours plus nombreux, de s'entendre dire qu'ils sont « en trop ». Des êtres humains en trop ? La grand industrie a eu, depuis ces débuts, une forte tendance à considérer ses ouvriers comme de simples éléments de machine. Comme celle-ci, le travailleur devient juste un moyen pour une fin. Non, l'homme n'est pas un moyen ; il est une fin. Il est, sur cette terre, la fin pour laquelle toute production humaine doit être un moyen.

     Que les hommes se lassent d'une manière de travailler ennuyeuse, sordide et productrice de laideur, ou que les contraintes imposées par la raréfaction des ressources de notre planète mettent fin à la ruée gadarénienne* vers le bord de la falaise, en fin de compte, si le genre humain doit survivre à un niveau quelconque d'une vraie civilisation, l'artisan doit triompher.

     La seule vie intègre et heureuse possible, pour une femme ou un homme en ce monde, est celle dans laquelle le « travail » un honnête et noble travail – est la plus grande joie. Le loisir ? Oui, certes, mais il ne peut être une joie que si c'est un vrai loisir, c'est-à-dire celui laissé par le travail. L'oisiveté persistante – celle du désoeuvré – n'a rien à voir avec le loisir ; elle ronge et corrompt. Eric Grill, un bon artisan, a jadis écrit : « Le loisir est séculier, le travail est sacré. Le but du loisir est le travail, le but du travail est la sainteté. Sainteté signifie intégrité. »

John Seymour, Métiers oubliés, Éditions du Chêne, 1985


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Le chatti ou le debbie


Drapeau de la colonie rurale d'Alyokhovshchinsky (Russie)


Ai-je dit que les objets fabriqués en série remplissent très bien leur fonction ?* Si oui, j'ai contredit le grand poète bengali Rabindranath Tagore qui, comparant un debbie, ou bidon de dix-huit litres utilisé pour l'essence, avec un chatti, qui est un pot en terre crée par l'artisan du village, décrivait le premier comme un moyen. Le debbie, a-t-il écrit, transportait l'eau aussi bien que le chatti mais, ce faisant, le debbie était laid. Non seulement le chatti rendait parfaitement le même service mais il apportait plus – il réjouissait à la fois l'utilisateur et le spectateur. Le poète aurait pu ajouter que même une jolie femme paraît laide en portant un debbie sur sa tête, alors que le dernier des laiderons est embelli par le port d'un chatti. Il aurait pu aussi ajouter que l'emploi du chatti aide à vivre un ami et voisin du village, tandis que le debbie favorise simplement la pollution et participe à la dégradation de notre planète.

John Seymour, Métiers oubliés, Éditions du Chêne, 1985


De la laideur et de la beauté des objets


Blason de Misburg-Anderten (Hanovre, Basse-Saxe, Allemagne)


     Pratiquement chaque objet façonné utilisé aujourd'hui peut être facilement fabriqué en matière plastique, dans une grande usine, par des conducteurs de machines dont la qualité principale est de pouvoir survivre à un extrême ennui. Ces ouvriers eux-mêmes sont en voie d'être rapidement remplacés par des robots qui, paraît-il, ne s'ennuient jamais.

     Ces objets ainsi produits remplissent souvent très bien leur fonction. Ils sont laids car la beauté d'un objet ouvré dépend de la texture d'un matériau naturel associée à l'habileté et aux soins fervents d'un artisan ; ils durent peu et, par conséquent, notre monde devient encombré par des objets en plastique partiellement détériorés, détraqués, dont la production pollue notre planète à une échelle encore jamais atteinte. Mais, somme toute, ils fonctionnent.

     Si tout ce qu'on utilise doit être laid, et ennuyeux à fabriquer, quel peut être alors le but de notre vie ? Ce qu'on appelait la qualité de la vie, cela a-t-il vraiment existé ? C'est-à-dire une qualité bonne et suffisante. Pourrait-elle revenir ? Ou bien notre espèce doit-elle poursuivre sa destinée, soumise aux travaux ennuyeux et entourée de médiocrité et de laideur ?


John Seymour, Métiers oubliés, Éditions du Chêne, 1985


John Seymour (1914-2004) fut l'un des premiers auteurs prolifiques du mouvement pour l'autosuffisance. Écrivain, éditeur, environnementaliste agraire, petit exploitant agricole et activiste, c'était un rebelle contre le consumérisme, l'industrialisation, les organismes génétiquement modifiés, les villes, les automobiles et se fit l'avocat pour l'autonomie (notamment alimentaire), la responsabilité personnelle, l'autosuffisance, la convivialité, le jardinage, la protection de la Terre et du sol...

vendredi 28 décembre 2018

Vent écumé


Blason de Siversky (Russie)

                                  Pourquoi pleurai-je au vent écumé ?
                                  Et pourquoi tes vagues seraient-elles intruses à ma peine ?
                                  Pourquoi suis-je à Toi rivée ?
                                  Est-ce au Destin singulier qui du cœur s’égrène ?
                                  Au pas, le sentier de l’âme, d’instant se suspend.

L’appel au lac


Blason de Naberejnye Tchelny (Volga, Russie)

Sur les rebords du lac, marchant à tes côtés,
Ses reflets irisaient tes cheveux de lumière
Pour apaiser mon âme alors peu coutumière
Du calme distendu par les flots ballottés.

Venus du haut des monts, les éclats chuchotés
Du vent dans les haubans soufflaient l’ode régulière
Faisant virevolter ta beauté singulière.
Mes doutes d’éternel soudain furent ôtés.

Appelés par la voix au-delà du grand large,
Une brume éthérée attirait vers la marge
Nos chemins enlacés par le sceau du destin.

Nous prîmes un voilier quand s’ouvrit le rivage.
La mer redevint lac, réveillant notre instinct
De contempler l’étoile où prit fin ce voyage.

Florian

jeudi 27 décembre 2018

Les reflets


Blason de Kaliningrad (ancienne Prusse Orientale, Russie)

Sur le lac, défilaient les reflets du passé
Et de vagues soupirs s’étaient mis à revivre
En captant leur fragments depuis mon bateau ivre,
Je voulais m’engloutir dans son gouffre glacé.

Le vent gonfla la voile et dans mon cœur cassé
S’engouffrait un air pur m’empêchant de te suivre
Dans les flots étoilés d’où tu dois me survivre,
Ombre qui dans la brume à mon rêve/être enlacé.

Quand se tut la brise, au milieu de l’étendue
Aux rivages figés, mon âme fut pendue
Par le temps immobile à ton funeste sort.

Dans mon cou s’écoulaient les traces de tes lèvres
Vers l’océan de pleurs où flottait ton corps mort.
Suant, je m’éveillai, pris par de fortes fièvres. 

Florian

mardi 25 décembre 2018

Promesse Solennelle


Blason de Tsivilsky (République de Tchouvachie, Russie)

Il n'est plus de combat, au salut éternel,
Des raisons, en l'exploit au rythme infini.
Du Néant, qu'est-il ? La Joie providentielle,
En cette Béance, Le pouvoir de L'Alchimie.

Donne-lui tous les Noms, ils sont Celui qui les porte.
Comme le Néant est L'Adventice devenu Jour,
Lors que rien n'efface La seconde qui tout conforte.
De Lui, tout me parle et vibre de Son Amour.

Toute âme en L'Incréé est au Souffle liée.
Las, en la raison, la conscience ne sait plus.
Qu'importe aujourd'hui toute ignorance avérée.

Nous allons bien au delà de ce qui s'est vu.
Telle une semence, c'est L'Arbre qui monte enfin au Ciel.
En La Renaissance est une promesse solennelle.

Océan sans rivage


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Winter time


lundi 24 décembre 2018

Nativité


Armoiries du Foundling Hospital de Londres (1739-1951)
(Conçu par William Hogarth en 1747)

Nous aurons à nouveau un Noël au balcon
Et, à en croire le dicton, une Pâques au tison.
Qu'à cela ne tienne, il neigera dans nos têtes
Et n'en sera que meilleure la table de fête !

Dieu nous veuille rendre à notre virginité
Et nous ouvrir au sens de la nativité
Qui célèbre notre véritable naissance.
Il est temps de vivre les choses en leur essence,

Au-delà des apparats qui ne disent plus rien,
Sinon d'avoir tout ravalé à du folklore
Et de bien remplir nos assiettes d'épicuriens.

Souhaitons de retrouver la simplicité
De l'enfant que cette sainte nuit nous remémore
Car c'est pour ce rappel qu'Il nous vient visiter.

L'Abbé Théophile

Allégorie du Jardin de L’Âme (21)


Blason de Leksand (Suède)


L’Ami


Cette causerie au cœur de L’Inouï, au cœur des saveurs de L’exclusive Réalité, en lumière ondulatoire qui devient Le Flambeau de L’Épousée, au dedans, au Dedans, sans que le bruit ne vienne rien dissiper ; cette causerie qui com-prend les imperfections dont Il se choisit comme seul viatique de Guidance, Le Jeu au cœur du Labyrinthe, et quand même verrais-tu ces douleurs se répandre en onde de choc, la Lumière est plus forte que Tout, car Tu es Le Responsable, donnant à toutes choses Délégation : Ô Homme ! comprends-bien que tu es le monde que tu fais, et si tu pleures et si tu ramasses le joug tels des lambeaux, si tu les assembles, il est comme Une Clé de Perception. Ouvre les yeux en toi, le monde est ta vision. Vois-tu cet Être dont La Souveraineté est ces deux doigts en Ton Cœur qui bascule, tantôt en L’Atemporalité et tantôt en L’Éphémèrité, et… renaîtra en La Terre Vierge de Ton Aspiration, Terre de Beauté déployée ? Oh ! active Cela, Oh ! Entre en Cela. Ouvre les perceptions de La Conscience de Toi. Ouvre les Yeux, Ô Ami de mon émoi ! Il n’est de séparation qu’en la terre obscurcie par les disparités qui piègent ton âme en ces illusoires propos. Tais-toi ! Laisse au repos l’envahissement du Silence jubilatoire, laisse la Lumière danser en ronde de Joie et ne m’accule pas, car, la souffrance aux abois est devenue l’hébétude alchimique du corps, et L’Écrin est telle une fiole aux saveurs précieuses. Tourne donc Ton Visage radieux et souris, car le monde se transforme de par ton esprit et cesse donc l’amertume et la stérilité du bruit insidieux. Va… Et voyage en L’Âme et dis-lui que tu L’aimes, et répand en ce monde La Joie !

Au cours d’eau, des bruissements du Nacre, et aux écumes des ailes de tous les nuages, Ciel en Voûte de Remembrance, en ces mots de délivrance, émancipe-toi, émancipe-toi et La Lumière est enfin Le Sol d’un Nouveau Monde. Plonge aux abysses de ton monde imaginaire afin de le déjouer, et brandis enfin La Perle d’étincelance et ne mens pas, ne mens pas. Ajuste en ton silence la vénérable cordée au secret de Tes Épousailles et clame en Langueur, puis en Joie, L’Éloquence du Témoignage ! Éloigne-toi des rivages et drape tes blessures du bleu de L’Océan. Ce monde qui s’use, si vieux de nos folies mentales, discussions en boucle des émotions à peine avouables. Oh, ne te raidis pas ! Ne te raidis pas ! Ton cœur de porcelaine se briserait et L’Océan est vaste des naufrages…

Il m’a donné un grain de sable et j’ai poursuivi en ce désert l’étonnement de floraison luxuriante au centre d’une cité de Lumière, et là, j’ai vu L’Arbre devenir les bras de La Toute-Possibilité. J’ai rencontré L’Ami et Il me parle depuis toujours : Je suis Le monde en Ta Prunelle et Mon Regard est cette altérité lors que Le Sage est La Parole mesurée. Je suis La Gouvernance de Ton Royaume et j’apparais tel que Ton Cœur est en ce Reflet. Je déplie le tapis de La Majesté, lors que souvent, je suis Le mendiant que l’on méconnaît. Celui qui ne m’a pas vu en L’Autre, ne me connaît pas. Je vais en ce par-delà et j’entre en chaque demeure, si l’on me chasse, l’on me chasse et si l’on m’accueille, je suis L’Accueil. Je n’ai de cesse de venir inonder de mes larmes ceux qui pleurent en esclavage et Je suis L’Esclave. Ceux qui s’absentent, je suis leur absence, et ceux qui sont en Présence, Je suis leur Présence. Ouvre-les yeux de Ton Âme, car en Elle est Ma Réalité. Ouvre-les yeux de ton cœur, car en lui est Mon Amour.

samedi 22 décembre 2018

Le calendrier de l'année 2019




Nous proposons à nos lecteurs, en téléchargement, le calendrier de l’année 2019 indiquant les principales fêtes religieuses chrétiennes, juives, musulmanes, bouddhistes et celtiques, ainsi que les phases lunaires (premier quartier, pleine lune, dernier quartier et nouvelle lune), l’entrée dans les signes du zodiaque et les changements d’heure.

L’an 2019 de notre calendrier correspond à :
– l’an 7521 de la Création selon Sextus Julius Africanus [né en Libye, cet historien chrétien (Chronographie) relate l’histoire du monde à partir de la Création jusqu’en 221 ap. J.-C. (il estime que la Création remonte à 5 499 ans avant la naissance du Christ qu’il avance de 3 ans par rapport à la date habituelle)];
– l’an 6981 de la Création du monde (selon la Genèse) ;
– l’an 6023 selon l’archevêque anglican James Ussher (1581-1656) qui fixe la date de la création le dimanche 23 octobre 4004 av. J.-C. (l’Année de la Lumière : Anno Lucis), à midi.
– l’an 5969 de l’ère julienne (durée de 7980 années juliennes à compter de l’an 3950 av. J.-C., utilisée pour la chronologie des phénomènes astronomiques ; cycle proposé par l’humaniste français Joseph Juste Scaliger en 1583) ;
– l’an 5779/5780 de l’ère hébraïque (calendrier israélite) ;
– l’an 5132 de l’ère maya ;
– l’an 4716/4717 de l’ère chinoise dite Année du Cochon ;
– l’an 4363 depuis le déluge de la Bible ;
– l’an 2795 olympique ;
– l’an 2772 de la fondation de Rome (calendrier romain) ;
– l’an 2561/2562 du calendrier bouddhique ;
– l’an 1949 de la destruction de Jérusalem ;
– l’an 1940/1941 de l’ère Saka (Inde) ; 5120 selon le calendrier solaire ancien ;
– l’an 1735 de l’ère des Martyrs ou de l’ère de Dioclétien (calendrier copte) ;
– l’an 1439/1440 de l’Hégire (calendrier musulman) ;
– l’an 1397 du calendrier perse ;
– l’an 227/228 du calendrier républicain.

Du dévoiement de Noël


Blason de Köditz (Haute-Franconie en Bavière, Allemagne)

L'on se souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année
Sans ne plus même prononcer le mot de Noël
Dont l'esprit se trouve depuis longtemps profané,
Les emplettes faisant office de seul rituel.

L'on ne fête pas davantage le solstice d'hiver
Car la vie ne suit plus le cours de la nature,
Lors que partout se confond l'endroit et l'envers,
Tout se valant, tout passant par la même mouture.

Ce tout, donc, qui n'est plus qu'un théâtre d'ombres
Où des marionnettes actionnent d'autres marionnettes,
Tandis que les bouffons font teinter les clochettes ;

Système gigogne aux arcanes les plus sombres
Où il s'agit simplement de manger le monde,
Quitte à transformer tous les pays en tiers-mondes.

L'Abbé Théophile

Ombre


Blason de Soron (par Alexander Liptak)

C'est avec des mots qu'ils nous mènent en barque ;
C'est avec d'autres mots que nous les combattons ;
Quand les nations sauront que quelques oligarques
Tirent toutes les ficelles et font donner le bâton

Aux états insoumis ; qu'alors les masses serviles
Se réveilleront enfin de leur long sommeil,
Éclateront un peu partout des guerres civiles ;
Le temps à venir n'est à nul autre pareil.

Nous sentons bien tous que quelque chose ne va plus ;
Que les forces de l'ombre se répandent et dévastent

La terre des hommes accaparée par une seule caste.

Nous changeons d'époque car l'ancienne est révolue ;
Mais beaucoup se plaisent à poursuivre le vain rêve
D'une vie d'insouciance et d'amusements sans trêves.

Le Spectre à trois faces

Homo festivus s'abstenir

Allégorie du Jardin de L’Âme (20)


Blason de Ignalina (Lituanie)


La Parole


Aux froidures des nuits arborées, lors que la fièvre devient chair tremblante qui cherche à la fougère verdoyante, le lit précaire des vérités fragiles du mouvant, accrochées aux branches nues de l’arbre protecteur, corps qui se recroqueville et voilà qu’il rejoint la Présence au creux du silence, en cet écrin mystérieux, lors que la chaleur le vêt d’humilité. Mais peut-être que c’est Elle qui le submerge et se nomme ? C’est au Souffle de la survie, lors que rien ne retient plus l’homme, rien qui ne l’accapare et le dévie de lui-même, que l’Ami, Soleil Vivant au Jardin de son âme, vient telle la flèche transpercer les opacités de sa nuit obscure par Le Rayon miraculeux. Alors, il ne parle plus. Il lit. Il est fidèle à ce dénuement qui lui apprend la simplicité. Il est en La Solitude accordée aux Justes en La Naissance du langage. Il devance sur les plans subtils, la conscience qui perce l’apparence. De telles perceptions s’accordent, en fugacité, pour certains. Pour d’autres, elles demeurent obscures. Telles sont les ténèbres. En ces abysses, l’étincelle brise toujours la nuit de L’Esprit. Mais peu deviennent à leur tour ce flambeau. La fulgurance est si vive et la plupart se rencontrent, en ce chemin de vie, tout en balbutiant. Ils ne se voient pas. Ils ne le peuvent. Ils sont emprisonnés dans leur rêve et croient en celui-ci. Il est une guidance qui est mélancolie permanente, irradiant chacun de nos souffles consentis, donnant à chacun, selon son intention. Une des caractéristiques les plus remarquées des pèlerins est la compassion. Ils vont et viennent à La Source et s’adressent avec une sorte d’audace, à L’Audient. Les paroles échangées au Saint du Secret, sont la réponse à l’Invitation, qui est aussi L’Accueil. Nul acte ni pensée qui ne sont Son Accord. Des harmonies en cette Réalité sont La Jetée en La Nudité de La pensée. Ni spéculation, ni anticipation en elle, quand même L’Invitation précède La Réponse, nous le savons.

D’avoir tourné le cœur au Soleil levant de L’Amour, celui-ci ne jamais décline ni ne meurt. Bien sûr, L’Épousée s’assoit et remarque que cette Assise est un Trône véritable, le sacerdoce légitime, La Reliance dont la compénétration donne à la concentration la force d’Action visionnaire. Son maintient vigilant lui donne à être Ici et là-bas, en ce Voyage perpétuel, Corolle exponentielle ouverte depuis La Contrée de L’Observance et c’est L’Amour d’une Rose qui lui vaut d’être, sans cesse à visiter, La Roseraie. Parfois, Celle-ci s’impose à elle. A ce moment plus rien ne subsiste à ses yeux exceptée la Fragrance capiteuse de La Présence, et parfois, c’est L’Épousée qui avance à pas mesurés en Ce Lieu de L’Âme, vibrations illocutoires qui lui donnent à la Parole cette mystérieuse éloquence : L’Aube est virginale de La Présence. Chaque mot devient gravitationnel et conséquentiel d’actes. La Parole est en La Parole et vibre du Calame qui perce les limbes et s’étend au Lotus de L’Audience. Cet ajustement aux réalités terrestres ne suppose aucune explication, lors que L’Echo est La Réponse de L’Âme en L’Âme. Et La Parole nous parle :

Il est dit que Celle-ci est une injonction impérative, brisant les nues et se suspendant en La Beauté unitive du Verbe de Lumière. Tout ce qui procède de L’Âme relie à L’Unité. Tout ce qui est Unité est Amour. Je suis cette Parole effusive qui ne jamais s’absente et dont les mots de Reliance sont l’insondable de Convergence. En la pointe acérée de ma Fidélité, je plonge au sein de L’Océan de L’Êtreté et là, je deviens plus proche que La veine jugulaire, en ce cœur unifié au pouls de Ton Humanité. Des évolutions successives, certains s’arrêtent et se crispent en la hâte qui passe, troublant la quiétude du Lac et n’ayant plus accès à ces virginités de L’Enfant né de La Seconde Naissance. Le miroir déforme les perceptions. Je n’ai de cesse d’épouser les paroles de Noé, lors qu’il tint en La Parole, les neuf cents et cinquante années du verbe de La Matrice. Est abscons ce qui s’éloigne du Cœur de L’Âme. Or, sais-tu ce qu’est Le Cœur ? L’Assise que l’on doit protéger des deux Mains de L’Amour.




jeudi 20 décembre 2018

Reconquête


Blason de Wolmirstedt (Saxe-Anhalt, Allemagne)

Mes Amis, c'est dans la tête que cela se passe ;  
Ainsi, le système nous verrouille de l'intérieur  
Et nous nous précipitons nous-mêmes dans la nasse ;  
Premier point : monter dans le mental supérieur ;  

Sortir du liquide des émotions que déversent  
Les médias qui excellent en désinformation ;  
Reconquérir notre langue que le camp adverse  
A rendu plastique jusqu'à la déformation ;  

Un chat est un chat, n'en déplaise aux imbéciles  
Et à tous les séides de la pensée fossile ;  
C'est d'abord une guerre de l'esprit que nous menons.  

Mais peut-on compter sur la masse qui est pâteuse,
Tenant du liquide, à la coulée hasardeuse ?
Serrons-nous les coudes, ne lâchons rien et tenons.

Le Spectre à trois faces 


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