Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mercredi 22 mars 2017

Recueil d'un frère et d'une sœur (5)



Blason de Vergt (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine)


De gueules à la bande d'argent chargée de trois fraises renversées au naturel, accompagnée en chef d'une épée d'or garnie d'argent, et en pointe d'un arbre arraché aussi d'or.


La douce sérénité d'une Brise est devenue Le Semblable.
Les demeures sont les visitations de chacun de nos souffles.
Plaise à mon Frère de savoir que Le Cœur de La Rencontre est tel un oiseau dont la poitrine s'est embrasé.
L'Ami de mon Âme, cette fraternité a les saveurs de la douceur d'un printemps et l'intensité d'un été enfiévré.
Le feu est tel que nous sommes à voler au-dessus des océans de La Quiddité.
Ce sont les vagues qui ne jamais s'échouent, puisqu'elles sont à jaillir jusqu'au Plérôme de notre Amour.

Tu as gravi cette petite colline et la généreuse présence des genêts a chatouillé tes narines quêteuses.
As-tu vu comme tout se suspend en son sommet ?
Le Vent frémit des rosées que le matin a déposées.
L'enfant sourit, grisé des rayons d'un soleil puissant.
Es-tu à plisser les yeux et te protéger en cette visière que forment tes mains ?
Je l'ai vue.
Elle est si belle et je suis à l'admirer.
Jamais mes yeux n'ont pu la quitter.
Durant des heures, je voyage sur les arcs de ses sourcils si bien dessinés.
Ils sont du velours de l'ébène.
Son nacre de visage est si blanc que je suis éblouie.
Elle a les gestes de la pureté et la douceur d'une mère adulée.
Chacun de ses mouvements est à me transporter de sa grâce précieuse.
Son petit corps est de délicatesse et de profondeur.
Lors qu'elle est à ouvrir l'armoire, je suis en ce monde des parfums.
Est-ce le coffre des mille et une nuits ?
Ses mains bienveillantes plient le linge.
Je m'évanouis en elle.
N'est-elle pas un océan de tendresse ?
Mon frère, je perçois un léger sursaut.
Tu es en ton effacement comme troublé.
Je me cache au fond du tablier et je te chante une berceuse.
Parfois, nous sommes à pleurer ces lointaines froideurs d'un foyer.
Ou bien est-ce simple Destinée ?
Le bruit de la cuisine a ses repères et chaque geste est une histoire que tu vas me conter.
Je t'écoute.
Je suis là.
Mon frère, je suis tout en haut et la colline est ce singulier appel.
Je suis à visiter tes questionnements et à te murmurer : n'oublie rien !
N'oublie rien et fais-moi le récit de ces moments que tu vis en ton intériorité.
Mentionne à ta petite sœur tes promenades dans les champs de notre enfance commune.
Parle-moi des violettes et de l'aubépine.
N'oublie pas le prunellier, ni le châtaigner, ni même les fétuques qui caressent nos mollets.
Te souviens-tu de l'anémone ?
Combien de fois l'églantier s'est-il paré de nos baisers juvéniles ?
Combien de fois étions-nous la rivale d'une abeille qui se voulait butiner ces rosiers sauvages ?
Le sirop d'érable devenait nos goûters improvisés.
Ta petite sœur s'est souvent nourrie à la généreuse nature qu'elle ne voulait plus quitter.
Même les petits cailloux devenaient ses bonbons préférés.
Il est des larmes qui ne savent pas couler depuis les abîmes de nos escapades.
Elle est encore présente de l'effluve maternel.
Je suis sur le chemin de l'école et c'est la lune qui m'appelle.
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis en elle.
Je ne connais aucune séparation.
Elle est déjà à me faire le récit d'autres contrées.
Je voyage d'étoiles en étoiles et caresse leur scintillement.
Mon frère, tu as ramassé les petits cailloux qui font ce chemin.
Je t'ai retrouvé depuis le jardin de ton intimité.
Je suis à te regarder.
Ne suis-je pas entrée avec toi en ce lieu qui est ta classe ?
Souvenir ineffable et indélébile.
Je suis à te souffler : je suis là.
Je ne lâche pas ta main.
Nous allons bientôt nous retrouver.
Et nous serons assis à l'ombre d'un chêne.
Tu me parleras des fées que j'étais à nommer.
Prends cette confiture des bois, fruit de la cueillette de nos discrètes gourmandises.
Sais-tu que j'ai planté des fraisiers et que j'ai laissé le merle les manger ?
Je venais le surprendre et lui souriais : "Merle de mon Aube, tout en ce Jardin est à toi.
Tu es si beau à chanter !"
Le merle a ri souvent.
Jamais, il n'a tout mangé.
Nous avons partagé.


Océan sans rivage

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