Jardin de l'Âme

Blason de la ville d'Yseron (département du Rhône)

L’Ami,

D’où es-tu venu, L’Ami ?
D’où ?
Lors que je chantais seule, sur les vagues d’un Bleu qui ondoyait en mon vertige.
D’où es-tu venu, L’Ami, lors que je n’attendais rien ?
Comme un simple murmure, il eut un frémissement et la voûte s’éleva si loin que mon regard dût la poursuivre.
C’est de cette brèche, que mon Ami vint.
Je ne le sus pas de suite, et pourtant, il est là.
Suis-je à lui sourire ?
L’Ami.
Il est une passerelle qui ne trompe pas.
Il est un pas qui en amène un autre.
Il est un Regard qui devient Ton Jaillissement.
Ruissellement des Cantiques lors que L’Amour est Roi.
Les arbres font des Révérences à Ton Passage.
L’Ami ?
Qui es-tu ?
J’ai senti la brise de l’Orient caresser les rives de notre Occident.
Sont-ce des gerbes verdoyantes, lors que rassemblées,
les voici telles des vagues de Joie ?
Les effluves de Ta Présence épousent mes soupirs et je suis en cette simple attente, lors que les furtives souffles de Ton Verbe Éloquent ont raison de ma raison.
J’ai marché et Te voici accourant vers moi.
Je ne sais plus rien.
Tes bras sont à m’accueillir et je baise Tes Pieds.
La Lumière a vu un Arbre Verdoyant.
Douces et suaves sont ces étreintes.
Sont-ce les branchages du doux printemps ?
Le vent a soufflé.
Partout les petites fleurs rayonnent de Ton Sourire.
C’est en cette Âme que L’Univers tournoie !
Des myriades d’étoiles et des rivières de diamants.
J’ai vu les douceurs de Ta Hâte, et je suis restée en ce suspend, béate.
Les fleuves de Ton Visage Bienveillant sont les perles de La Beauté
qui se pare de mille étincelances et de mille soies.
L’Ami.
Ton sourire pudique a fait de moi Ton esseulée et me voilà courant aux quatre coins des vallées de L’Âme.
J’ai rencontré les terres que l’on abreuve et le frémissement des prairies aurorales.
As-tu bu en ces chants que l’on sait provenir des Sources délicates ?
Le miel est à s’écouler des gorges de tous les oiseaux de L’Archétype.
Les uns survolent les moissons et les autres s’enchantent des Roseraies.
J’ai senti la fraîcheur des cascades crépusculaires, lors que les vertiges du Jour devenaient les incandescences virginales.
Des étincelles de La Robe pourpre et royale sont nées les roses vermeilles.
Ce sont des voûtes et encore des voûtes qui sont à s’élever jusqu’au Ciel de Ta Présence.
L’Ami.
Je t’ai vu pencher la tête et sourire.
C’est en Son Regard que nous sommes à nous baigner.
Voici Le Seul Lac de notre Innocence !
C’est ici qu’a jailli la Fontaine aux mille Portes !
Vois comme le Jardin est aussi Le Bassin d’un Autre Monde.
Je n’ai d’autres réalités qu’en ces appels qui sont Sa Loi.
Ô Merveille de Te voir en toutes ces Beautés que Tu déploies !
Ô Ivresse qui me lie à jamais à Ta Naissance.
L’Ami, me voici et je ne sais plus si Tu cours vers moi où si je cours vers Toi.
L’Ami, les aubes de notre Nuit sont éternellement nos Jours !
Ne sont-ce pas le Jardin de notre Âme ?

Océan sans rivage

Blason de Lelm - Königslutter am Elm (Basse-Saxe, Allemagne)

Voir aussi sur Naissance et connaissance