Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 24 novembre 2016

Lointains rivages

Blason de Carantec (Finistère, Bretagne)

C'est ici que finissent les terres et que commence
L'infini mouvant ; c'est ici que gronde la mer,
Les jours de colère, quand elle sort de sa dormance
Et que les vents mauvais chevauchent l'écume amère.

Sur ce bord du monde, je marche le long de moi-même ;
Derrière moi, l'eau efface mes pas dans le sable ;
Et devant moi s'ouvrent les horizons extrêmes ;
Cet instant fugace, pourtant inépuisable,

Se dérobe, revient, sans cesse, plus fort, insistant ;
Il m'entoure, me pénètre, insaisissable ;
C'est lui qui me prend ; je le laisse faire ; je l'attends.
Cette présence est l'unique chose impérissable.

Là-bas, près d'un rocher, sur l'autre rive du temps,
Une ombre passe... La mer était belle et bonne ;
Je croyais que la vie le serait tout autant,
Chaude et douce, comme le ventre d'une mère qui fredonne

L'air d'un petit navire qui navigue sur les flots,
Dessus l'onde tranquille, vers les lointains rivages.
Aujourd'hui, n'en reste que cet instant, un îlot
Perdu sur un océan où s'effacent nos sillages.

Marc

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