Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 15 novembre 2016

Histoire d’un frère et d’une sœur (1)

Blason du Massachusetts (États-Unis d'Amérique)


Plaise à mon frère de savoir que la Contemplation est antécédente à ce regard.
La glorification des jours simples avait l’effet des nostalgies d’une dévotion Amoureuse.
Les ondoiements du Temps ont leur Noce qui ont lieu en un autre Espace et en un autre Temps.
Peu le savent, car leur yeux collent uniquement à la ligne fixe et horizontale.
Or, il est un oiseau qui épouse chaque mouvement de son Ciel intérieur, et lors que la pupille se dilate des effets de la suprême stupeur, tout devient Présence atemporelle.
Les ailes frôlent les portes de L’Éther et le bec de L’Oiseau recueille une à une les perles de La Sagesse.
En cette image presque obsédante et quasi surnaturelle, s’élargissent encore les perceptions du monde.
La petite fille, accueillie par les bras d’un amical bouleau, sourit aux feuilles qui dansent, lors que la brise embrasse les branches.
Son cœur tressaute.
Il est une dilatation subtile qui vient des profondeurs de l’âge.
C’est en une vague légère que la petite fille visite son frère.
Durant des heures, elle s’évade.
La voilà, parcourant sur l’épaule de son frère, complice de ses multiples incartades.
Combien de fois, échevelée, s’est-elle retrouvée en ces jeux presque dangereux, que le petit garçon aimait à vivre en compagnie des siens ?
N’ont-ils pas parcouru la vallée des indiens et chevauchés des chevaux sauvages ?
Ces fous qui cherchaient sans cesse les émotions exaltantes ?
Le ciel devenait le témoin de leur enfantine ivresse.
Combien de fois, la petite sœur manquait de rouler sur l’herbe en bataille que les pas des garçons foulaient ?
Elle se voulait veiller sur son grand frère.
Souvent, elle était dépassée par le rythme poussiéreux et les sueurs que les sentiers d’antan, n’épargnaient pas aux petits fripons.
Mon frère, mon frère, fais attention, je suis là.
Je ne sais pas toujours te suivre en tes exploits de trappeurs.
J’ai nagé avec toi dans la rivière poissonneuse.
J’ai ri lors que vous étiez à construire des radeaux à l’aide de chambres à air.
Les pêcheurs vous poursuivaient de leurs jurons, car vous perturbiez les poissons qu’ils avaient pour ambition d’attraper.
Je vous ai suivi jusque dans vos batailles de cow-boys et d’indiens.
J’ai confectionné avec vous des arcs.
Tu m’as appris à retirer l’écorce des branches, et à tailler les flèches.
Je me suis souvent perdue dans les prairies et je t’appelais.
Je te retrouvais alors endormi.
Comme j’ai aimé te suivre partout en te prenant discrètement la main.
Sens-tu comme je suis là depuis toujours ?
J’ai gravi les rochers, et me suis peinturlurée les joues pour vous ressembler, vous les apaches et les sioux de la campagne.
J’ai tressé des couronnes et j’ai hurlé, même tard dans la nuit, pour imiter mon frère.
N’ai-je pas assisté à la plus improbable des processions ?
Comme j’ai ri lors que je vous vis avec vos encensoirs faits de boites de conserve.
Vous enfumiez ainsi les chemins en vous prenant très au sérieux.
Qui donc ouvrait la marche ?
Les meilleurs moments étaient quand je te retrouvais assis dans le train, et qu’en voyant les vaches dont la robe était marron, tu les prenais pour des bisons.
Mon frère, j’ai voulu boire à chaque image de ta prunelle.
Mon frère, je n’ai pas voulu perdre un seul moment de ta présence.
Mon frère, je me suis lovée en ton cœur palpitant.
Je suis souvent revenue de mes voyages dans le temps avec cette forte mélancolie.
Je ne voulais pas te quitter.
Je ne voulais pas te perdre.
Je murmurais encore et encore au vent, des complaintes pour imprégner ton âme de ma présence.
Je te voulais que tu me cherches inlassablement et me retrouves en cette rive où je t’attends.
J’ai imbibé ton être des effluves de mon souvenir.
Mon frère matriciel en cet esprit et en ce Jardin de notre Essence, lors que L’Esprit sait se reconnaître.
En ces prairies primordiales, ivre, nattes au vent, le sol gambadait de nos chevauchées sauvages.
L’Aigle tournoyait et nous ramenait des nouvelles d’un autre âge.
C’est en ces contrées lointaines que Le Ciel semblait le plus proche.
Des images qui s’harmonisent en ces exaltations que l’on ne limite pas.
Mon frère, nous avons marché sur les rives du Temps Vertical, et nous avons visité les lieux de notre intime humanité.
Mon frère, nous avons marché jusqu’à ce que nous croise Le Temps.


Océan sans rivage

Blason de la province du Manitoba (Canada)


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